fbpx
AITN : L'actu tech en Afrique, depuis 2011.
dimanche 26 juin 2022
AITN
  • AITN
  • Éditorial
  • News
  • Startups
  • Tech et médias
  • Finance
  • Stratégies
  • Podcasts
No Result
View All Result
  • AITN
  • Éditorial
  • News
  • Startups
  • Tech et médias
  • Finance
  • Stratégies
  • Podcasts
No Result
View All Result
AITN
Home Éditorial

ZLECAf : les infrastructures numériques et de cyberdéfense du continent demeurent insuffisantes pour réussir l’intégration économique régionale

Par Franck Kié, consultant en cyber-sécurité, Président de l’association CIberObs et membre du club Afrique de l’École de Guerre Économique (EGE)

Contributions par Contributions
16 avril 2021
rubrique Éditorial
Temps de lecture : 4 mins read
Partager sur FacebookPartager sur TwitterPartager sur Whatsapp

La Zone de libre-échange continentale africaine (ou « ZLECAf »), effective depuis quatre mois désormais, porte une dimension numérique forte. Celle-ci doit permettre d’accélérer le processus d’intégration économique du continent grâce à la promotion du e-commerce et du paiement numérisé. Pourtant les infrastructures numériques et de cyberdéfenses de nombreux pays ne permettent pas, pour l’heure, d’envisager le succès d’une telle opération.

L’article 3 de l’Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine fixe l’objectif d’une « ‘Afrique intégrée, prospère et pacifique, telle qu’énoncée dans l’Agenda
2063
’, ce qui passe par l’accroissement des échanges commerciaux intra-zones, l’amélioration de l’accès au marché continental africain pour les acteurs extérieurs et le déploiement d’une « économie digitale ».

ArticlesSimilaires

Interview avec Makhtar Diop Cofondateur de Jiwall

Wave rêve grand

Interview avec Momar Diop Cofondateur de ADN Corp

L’un des projets phares vise à promouvoir le commerce électronique (« e-commerce »), afin de booster les échanges commerciaux intra-africains. Ceux-ci sont de l’ordre de 15% actuellement, pour un objectif de 52,3% à termes, contre 70% au sein de l’Union européenne (UE).

Or, comme le déplorait récemment le Secrétaire Général de la ZLECAf, Wamkele Mene : « beaucoup [d’États-membres de la ZLECAf] ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour faciliter le libre-échange ». Un constat particulièrement vrai dans le domaine du numérique et de la cyber-sécurité.

Un niveau de protection cyber faible et un coût de la connexion Internet encore prohibitif

D’une part, la cyber-sécurité est relativement absente de l’accord et des différents projets menés par le Secrétariat Général de la ZLECAf. Pourtant, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) rappelait en 2018 que la plupart des pays africains sont en queue du classement mondial eu regard à leurs engagements et leur état de préparation en matière de cybersécurité.

D’autre part, une majorité des populations africaines (60%) ne dispose pas d’une connexion stable, pour un taux de pénétration de la 3G et de la 4G de 25 % en moyenne, comme l’a rappelé le Directeur Général de Huawei Northern Africa Philippe Wang dans les pages de La Tribune Afrique. En cause, une inaccessibilité financière nourrie par un manque d’infrastructures.

En moyenne, les fournisseurs africains facturent 2,7 euros par gigaoctet (GO), soit 1 700 francs CFA, selon une étude du fournisseur britannique Cable UK. Sur une base annuelle, ce montant équivaut à environ 620 500 francs CFA, pour un revenu annuel par habitant en Afrique subsaharienne évalué par la Banque mondiale à près de 3 000 euros, soit 1,965 million francs CFA. À l’année, le coût de la connexion internet peut donc représenter jusqu’au tiers du revenu d’un individu !

Une situation due au faible niveau de connectivité intérieure des États africains, dont les plus enclavés disposent de réseaux intérieurs sous-reliés aux villes côtières de la région, mieux connectées aux réseaux internationaux de haute fréquence. D’où la nécessité de renforcer le déploiement des réseaux transfrontaliers – un double facteur d’intégration économique et d’accélération de la connectivité à très haut débit.

Le « backbone » Djoliba et la stratégie régionale de cyber-sécurité CEDAO, des avancées dans la bonne direction pour l’Afrique de l’Ouest

Si l’Afrique de l’Est et l’Afrique Australe siègent au rang des bons élèves du continent, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale francophones accusent un certain retard. En partie comblé par la mise en service, en novembre dernier, du premier « backbone » Ouest-Africain[1].

Développé par l’opérateur Orange, le réseau « Djoliba »[2] associe 10 000 kilomètres (km) de câbles terrestres et 40 000 km de câbles sous-marins afin de connecter les populations du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, du Mali, du Nigéria et du Sénégal – soit 330 millions d’habitants. Une initiative qui permettra de décupler la bande passante utilisée par les particuliers et les entreprises de la sous-région et de faciliter leur accès aux services de santé, d’éducation ou encore de cloud computing.

Côté cybersécurité, le parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a récemment adopté sa stratégie régionale de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité dans l’espace communautaire. L’objectif étant « d’accroître la cyber-résilience dans la région et d’aider les États membres à renforcer leurs capacités de cybersécurité, à protéger leur cyberespace et leurs infrastructures d’information critiques, ainsi qu’à renforcer la confiance et la sécurité dans l’utilisation des TIC et à lutter efficacement contre la cybercriminalité ». Ces exemples montrent la volonté des acteurs sous-régionaux de faire progresser le continent en matière de numérique et de cybersécurité.

Il serait pertinent pour le Secrétariat Général de la Zlecaf, et pour les États-membres, de prendre en compte ses différentes initiatives afin de bâtir un cadre continental inspiré des meilleures pratiques du continent.

Dans un contexte où les Investissements Directs à l’Étranger (IDE) à destination de l’Afrique ont chuté jusqu’à 40%, la ZLECAf représente une véritable opportunité économique pour les États et opérateurs privés africains. Son marché de 1,27 milliards de consommateurs potentiels pourrait conduire à une augmentation de 3% du Produit Intérieur Brut (PIB) de la plupart des économies africaines selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Avoisinant depuis quatre ans les 20% – bien plus que la moyenne mondiale – le taux de croissance annuel du nombre d’acheteurs en ligne fait du e-commerce l’un des potentiels vecteurs de cette croissance. Mais pour achever ce plein potentiel, il est crucial de renforcer les infrastructures numériques et de cyberdéfenses du continent – au même titre que le reste.   

[1] Réseau informatique faisant partie des réseaux longue distance de plus haut débit d’Internet.

[2] D’après le nom mandingue du fleuve Niger.

Share117Tweet73Send
Article précédent

Snoonu lève 5 millions de dollars pour son expansion en zone MENA

Article suivant

Google prendra part à l’Africa Tech Week au profit des jeunes de 6 à 18 ans

Contributions

Contributions

Articles Similaires Posts

Makhtar Diop
Éditorial

Interview avec Makhtar Diop Cofondateur de Jiwall

par AITN
30 mai 2022
wave rêve grand
Éditorial

Wave rêve grand

par AITN
21 avril 2022
momar diop AITN
Éditorial

Interview avec Momar Diop Cofondateur de ADN Corp

par AITN
5 avril 2022
nft aitn
Éditorial

NFT : Comment l’Afrique peut en profiter ?

par Pierre Assamoi
14 mars 2022
AITN

© 2011 - 2022 AITN - Tous droits reservés - Groupe Gaynako

À propos de AITN

  • À propos
  • Annonceurs
  • Politique de confidentialité
  • Contact

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

No Result
View All Result
  • AITN – Afrique IT News
  • Éditorial
  • News
  • Finance
  • Startups
  • Tech et médias
  • Stratégies
  • Podcasts
  • À propos
  • Annonceurs

© 2011 - 2022 AITN - Tous droits reservés - Groupe Gaynako