Un pic d’escroqueries et de fraudes à travers l’Afrique subsaharienne risque d’inverser les progrès récents en amenant des groupes auparavant exclus dans l’économie numérique, avec des résultats préjudiciables pour le développement économique et l’inclusion dans les services gouvernementaux. Cet avertissement a été lancé mardi lors d’un panel organisé par le Groupe consultatif d’assistance aux pauvres (Consultative Group to Assist the Poor ou CGAP).
C’est le groupe de réflexion de la Banque mondiale sur l’inclusion financière. Ces fraudes vont des stratagèmes de Ponzi dans l’espace des cryptomonnaies à divers types de prêts prédateurs. Le cas personnes aux revenus les plus faibles et les femmes est particulièrement préoccupant, a déclaré Sophie Sirtaine, CEO du CGAP. Les escrocs ont pu profiter de ces groupes en grande partie en raison de leurs faibles niveaux d’éducation en matière de littératie financière.
« Nous sommes tout à fait d’avis que la promesse de ces services est réelle et importante, mais le risque doit être surveillé, compris, suivi et atténué », a fait savoir Sirtaine, insistant sur le fait que la solution ne devrait pas être de dénouer les avancées dans le domaine numérique. Les panélistes ont souligné la nécessité d’améliorer l’éducation pour répondre à la croissance de l’économie digitale.