La Centrafrique a adopté une loi sur les cryptomonnaies. Il devient ainsi le premier pays africain de la région à autoriser officiellement l’utilisation de cette monnaie. Ce projet a été défendu par le ministre des Télécommunications et de l’Économie numérique Justin NGOUNA Zacko.
Justin NGOUNA Zacko avait annoncé un peu plutôt sa volonté de mettre en place un projet de loi sur la cryptomonnaie. Le ministre a défendu devant les députés, qu’il voulait que le secteur financier soit dans un environnement favorable. En effet, pour soutenir cette loi, Justin n’a pas manqué de parler des nombreux avantages que comporte la monnaie numérique. « Nous aurons alors besoin de ses rudiments pour asseoir au plus vite l’ossature juridique, administrative et législative en République Centrafricaine », a dit le Ministre qui reste persuadé que les cryptomonnaies vont contribuer à l’essor économique du pays.
Du côté de l’opposition ce n’est pas la même certitude. Selon eux, ce projet de loi favorisera « le blanchiment de l’argent sale, fera le lit de la fraude fiscale et de l’escroquerie ». Ils s’inquiètent également de l’impact d’une telle mesure sur les bailleurs. Un tel projet « ne peut susciter que de la suspicion » et risque de compromettre « les décaissements des grandes institutions », alertent-ils.
De plus en plus de pays africain adopte la cryptomonnaie. C’est le cas du Nigeria qui a été le premier pays africain à lancer l’eNaira. Malgré les avantages que comporte la cryptomonnaie, elle reste méconnue du public africain.
L’Afrique est en plein essor en termes d’adoption des cryptomonnaies, selon le rapport 2020 Geography of Cryptocurrency de Chainalysis. Une société d’analyse blockchain qui fournit des données, des logiciels, des services et des recherches aux agences gouvernementales, aux bourses, aux institutions financières et aux sociétés d’assurance et de cybersécurité dans plus de 50 pays.