La demande de digitalisation des services bancaires en Afrique est en croissance progressive, selon le rapport sur la transformation bancaire numérique en Afrique publié par African Banker et Backbase. Le rapport met en évidence l’augmentation de l’accès aux services bancaires en 2022, avec 48% de la population ayant accès à des services bancaires. Cependant, environ 50% de la population du continent n’a pas accès à des services bancaires, ce qui indique un potentiel de croissance supplémentaire. Bien que l’argent liquide domine encore les transactions financières en Afrique, une nouvelle génération de clients urbains et appartenant à la classe moyenne préfère effectuer des transactions en ligne, ce qui suggère que l’adoption des services bancaires numériques continuera d’augmenter.
On observe une fragmentation dans les différents marchés africains, avec le Kenya et le Ghana en tête dans l’adoption des paiements numériques. En Afrique du Sud, les banques numériques font face au défi de démontrer les avantages de leurs services par rapport aux succursales bancaires traditionnelles et aux distributeurs automatiques. Malgré les différents niveaux de progrès, la digitalisation des services bancaires présente un potentiel significatif dans toutes les économies africaines.
Alors que la plupart des banques africaines reconnaissent l’importance de la technologie numérique, beaucoup n’ont pas encore construit leurs stratégies autour de celle-ci. Seulement 28% des banques allouent plus de 3 millions de dollars par an à la transformation numérique et à l’innovation. La technologie mobile prend la priorité dans la banque numérique, avec davantage de banques proposant des applications de banque mobile par rapport aux services bancaires sur internet. Le rapport met également en évidence l’importance croissante de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur bancaire, car de nombreux acteurs estiment qu’il s’agira de la tendance technologique la plus importante dans les années à venir.
Dans l’ensemble, le rapport met l’accent sur les progrès progressifs et le potentiel de digitalisation dans le secteur bancaire africain, tout en soulignant la nécessité d’investissements accrus et d’une focalisation stratégique sur les technologies numériques.