L’Afrique a besoin de 194 milliards de dollars supplémentaires par an jusqu’en 2030 pour atteindre ses Objectifs de développement durable (ODD), selon l’édition 2023 de la Dynamique du développement de l’Afrique. Pour attirer des investissements plus importants et combler cette lacune de financement, les gouvernements africains et leurs partenaires devraient améliorer l’information destinée aux investisseurs, renforcer les capacités des institutions africaines de financement du développement et promouvoir des projets régionaux. La croissance réelle du PIB de l’Afrique devrait atteindre 3,7% en 2023, et le continent possède des atouts humains et naturels uniques qui peuvent attirer les investisseurs, notamment une population jeune et des ressources naturelles abondantes.
Malgré le potentiel d’investissement dans le capital naturel de l’Afrique, les crises mondiales ont eu un impact plus négatif sur les investissements en Afrique par rapport à d’autres régions du monde. La part de l’Afrique dans les investissements directs étrangers (IDE) mondiaux en création d’entreprises a chuté à 6% en 2020-21, soit le plus bas en 17 ans. De plus, le coût du capital en Afrique a augmenté, rendant difficile l’accès des gouvernements africains aux marchés obligataires et entravant les investissements dans des secteurs tels que les énergies renouvelables. Cependant, le rapport suggère que l’écart de financement durable peut être comblé si seulement 2,3% des actifs financiers mondiaux étaient alloués à l’Afrique d’ici 2030.
Le rapport propose plusieurs priorités pour les gouvernements africains et leurs partenaires afin d’améliorer la confiance des investisseurs et accélérer les investissements durables en Afrique. Ces priorités comprennent la fourniture de données plus complètes et de meilleure qualité pour les évaluations des risques pays, l’augmentation de la capitalisation des institutions africaines de financement du développement, la promotion d’initiatives transfrontalières, le soutien aux petites et moyennes entreprises, et le suivi actif de la mise en œuvre du Protocole sur l’investissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Le rapport met également en évidence les domaines stratégiques de chaque région de l’Afrique qui présentent un fort potentiel pour attirer des investissements dans les énergies renouvelables, les écosystèmes naturels, l’industrie financière liée au climat et les chaînes de valeur agroalimentaires.