La start-up ghanéenne de fintech Dash, autrefois célébrée pour son potentiel à faciliter des transferts d’argent sans faille à travers l’Afrique, a annoncé sa fermeture. Fondée en 2019 par Prince Boakye Boampong, Dash a initialement connu un succès significatif, levant plus de 85 millions de dollars de financement en cinq ans, avec une valorisation dépassant les 200 millions de dollars. Elle prétendait avoir traité 1 milliard de dollars de transactions et avoir rassemblé cinq millions d’utilisateurs au Ghana, au Nigéria et au Kenya.
Cependant, Dash a fait face à des défis réglementaires au Ghana en mars 2022, ce qui a conduit à la suspension de ses opérations dans le pays. La Banque du Ghana a accusé l’entreprise d’opérer sans les approbations nécessaires. Par la suite, le PDG charismatique de l’entreprise, Boampong, a été suspendu temporairement en janvier 2023 suite à des allégations d’irrégularités financières, dont la dissimulation financière, un environnement de travail chaotique et des licenciements arbitraires.
Pour remédier à ces problèmes, Dash a lancé un audit financier forensique, qui n’a pas été rendu public mais aurait révélé des informations trompeuses destinées à tromper les investisseurs. Des rapports ont également fait état d’un important déficit financier et de coûts de fonctionnement élevés, en partie en raison des opérations de Dash dans cinq pays. Plus choquant encore, il aurait été affirmé que Boampong gagnait 50 000 dollars par mois et détournait des millions à des fins personnelles.
La saga de Dash sert d’exemple de prudence, illustrant comment même les start-up réussies peuvent chuter lorsque les principes éthiques sont compromis.