Le Maroc est le pays africain le plus touché par les « chevaux de Troie » bancaires, selon le rapport de l’Interpol intitulé « African Cyberthreat Assessment ». En 2022, les institutions financières marocaines ont détecté 18 827 menaces. En deuxième position, on trouve l’Afrique du Sud avec 6 560 menaces détectées, suivie par le Nigeria avec 5 366 tentatives. Interpol recommande aux banques de renforcer leur sécurité en mettant en place des mesures pour protéger les clients des hackers, de plus en plus ingénieux dans leur approche. Les clients sont également appelés à être vigilants lors de l’utilisation d’Internet pour leurs transactions financières et à utiliser des mots de passe uniques et difficiles à déchiffrer.
Malgré les mesures de sécurité mises en place par les banques marocaines, les attaques par logiciels d’extorsion bancaire et les techniques d’hameçonnage ou de phishing continuent de se multiplier et de se perfectionner. La Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI) a nuancé le degré de la menace, mais a appelé les banques marocaines à être plus vigilantes et à sensibiliser davantage leurs clients.
Elle a également rappelé que toutes les banques marocaines disposent de systèmes de supervision et de détection avancés, ainsi que de plans de gestion d’incidents bien établis. Interpol a lancé un appel à toutes les institutions concernées pour mettre en place une action collective visant à endiguer la vague de cyberattaques causées par les « chevaux de Troie » en Afrique.