La République démocratique du Congo a émis des factures aux opérateurs de télécommunications dans le cadre d’une nouvelle taxe qui devrait leur coûter environ 180 millions de dollars par an, ont indiqué mercredi deux sources proches du dossier. Le gouvernement a adopté la taxe imposant des prélèvements sur chaque appel téléphonique, SMS et mégaoctet de données en mars.
La taxe a remplacé un autre prélèvement qui avait été supprimé un mois plus tôt après avoir déclenché des protestations publiques et une enquête parlementaire sur la destination des revenus. L’Autorité congolaise de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) a publié une ordonnance plus tôt cette année bloquant les augmentations de prix pour les consommateurs, ce qui signifie que le fardeau de la nouvelle taxe incombera aux entreprises.
La chambre de commerce nationale a déclaré mardi dans un communiqué que la taxe menaçait de comprimer un secteur des télécommunications dont les taxes sont déjà bien plus élevées que la moyenne en Afrique subsaharienne. « Tous les opérateurs au Congo ont rejeté ces factures, les jugeant entachées d’irrégularités et donc inexécutables », a-t-il précisé. Les factures couvrent une période d’environ six semaines et s’élèvent à environ 20 millions de dollars.