Le Boston Consulting Group (BCG) a rapporté dans une étude récente du marché de détail africain que le taux de pénétration du commerce de détail moderne au Maroc devrait passer de moins de 20 % en 2021 à environ 30 % en 2030. Le BCG a étudié plus de 4 500 petits détaillants au Maroc, en Égypte, au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud pour évaluer l’avenir du marché de détail africain.
Le groupe a conclu que le marché de détail africain est diversifié, car les performances de chaque pays dans les indices de pénétration du commerce de détail moderne et de transformation numérique ont varié. Le Maroc, l’Égypte et le Nigéria, par exemple, n’ont pas encore atteint leur potentiel de vente au détail moderne, selon l’étude. L’Afrique du Sud a cependant enregistré le taux de pénétration africain le plus élevé de 70 % en 2021.
En 2021, la pénétration du commerce de détail moderne au Maroc était inférieure à 20 %, tandis que le Nigeria avait un taux inférieur d’environ 5 %. L’Égypte a surperformé les deux pays avec un taux de pénétration inférieur à 30 %. Néanmoins, les résultats montrent que les détaillants traditionnels des cinq marchés ont tendance à être jeunes, éduqués, avertis en matière de numérique et dotés de connaissances financières.
Au Maroc, les commerçants traditionnels réalisent actuellement 82 % des ventes du pays, 90 % d’entre eux proposant des crédits à leurs clients. Le service de crédit aux commerçants, selon le BCG, explique en partie la résilience du secteur face aux grandes enseignes modernes telles que Carrefour, Marjane et BIM.