Alors que la numérisation transforme complètement le secteur bancaire africain, divers obstacles restent un frein à la vitesse de cette transformation. Ces obstacles comprennent la réglementation, le manque de main-d’œuvre qualifiée et le fait que les citoyens de certaines régions ne peuvent pas se permettre les prix élevés des smartphones.
C’est ce qu’indique le rapport 2022 sur la transformation de la banque numérique en Afrique, compilé par la plateforme de banque d’engagement Backbase, en collaboration avec le magazine African Banker. Le rapport est basé sur une enquête menée par les organisations dans 115 banques africaines, combinée à des recherches supplémentaires axées sur l’impact de la pandémie sur le secteur bancaire africain.
La recherche montre que la pandémie a largement accéléré le changement des modèles bancaires, 49 % des banques africaines déclarant avoir considérablement augmenté la vitesse de mise en œuvre des initiatives numériques depuis le début du Covid-19. Certaines banques tentaient déjà de passer du modèle traditionnel avant la pandémie, en raison de l’émergence d’une nouvelle concurrence de la part des acteurs africains de la fintech et du numérique. Environ 60 % des personnes interrogées ont décrit la transformation numérique comme le facteur le plus important de la stratégie de leur banque, et 34 % supplémentaires ont déclaré qu’elle figurait parmi leurs trois principales priorités.
Un autre défi mis en évidence dans le rapport est le manque d’inclusion des petites et moyennes entreprises (PME) africaines dans les nouvelles plateformes numériques et le système bancaire en général. Cela est principalement dû au fait que les PME ont souvent peur des frais énormes que les banques ont habituellement charger. Ne pas pouvoir s’adresser à ces clients potentiels représente une opportunité manquée pour les banques, encore plus à l’ère numérique où les PME sont attirées par les nouveaux acteurs de la fintech.