En République démocratique du Congo (RDC), où l’opposition au récent Registre des appareils mobiles (RAM) – une taxe sur les appareils mobiles – a entraîné sa suppression, il semble que le régulateur, l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo (ARPTC), tente une autre approche de collecte de fonds, cette fois par le biais d’une taxe ciblant la consommation.
Les rapports de presse surveillent cette situation depuis des semaines déjà et ont fait état de plans pour une taxe de 0,0075 dollars sur chaque minute de chaque appel vocal, une taxe de 0,003 dollars pour chaque SMS envoyé et une taxe de 0,00005 dollars par mégabit de données. Bien que cela semble modeste, cela pourrait être beaucoup plus rentable que les revenus de RAM prévus. Un rapport de presse suggère que ces taxes généreront au moins 15 millions de dollars américains par mois, contrairement à la RAM dont les revenus mensuels étaient estimés à environ 4 millions de dollars américains.
Cependant, un certain nombre de problèmes pourraient rendre cette taxe encore plus controversée que la taxe RAM. Premièrement, les taxes pourraient rendre les offres groupées bon marché non rentables. Cela inciterait normalement les opérateurs à imposer des hausses de prix mais la nouvelle loi les interdit (contrairement d’ailleurs à une autre loi sur la liberté des prix). Les offres groupées pourraient donc devoir être abandonnées au profit de services de base à la carte, frappant les utilisateurs finaux les plus pauvres.