La Central Bank Digital Currency (CBDC), encore appelée yuan digital, pourrait servir valablement de monnaie intermédiaire au sein de la ZLECAf. C’est l’avis partagé par Richard Turrin, expert des questions sur la fintech et la Chine. Il est aussi auteur des ouvrages Cashless et Innovation Lab Excellence.
D’après lui, le CBDC chinois sera utilisé pour le commerce entre la Chine et les 140 pays qui ont adhéré à la Belt and Road Initiative (BRI). 40 d’entre eux viennent d’Afrique subsaharienne. La ZLECAf regroupe environ 1,3 milliard de personnes dans un bloc économique de 3 400 milliards de dollars américains.
Vu que la BRI va servir aux exportations de produits manufacturés chinois vers l’Afrique, l’utilisation de la CBDC pourrait être effective dans 54 des 55 États de l’Union africaine (UA) qui avaient signé l’accord de la ZLECAf en juillet 2019. Seul l’Érythrée ne l’a pas fait. Les exportations sont déjà effectives entre la Chine et le Vietnam par exemple.
« Dans la mesure où la ZLECAf entraînera des échanges entre des pays avec des devises différentes, il est probable qu’ils utiliseront un intermédiaire pour évaluer le commerce », a déclaré Turrin. « Le dollar américain joue ce rôle à l’heure actuelle et il est possible qu’en raison du paiement numérique rapide de la CBDC, la monnaie numérique chinoise puisse être utilisée de cette manière. »