Parce qu’il est humain d’oublier de prendre ses médicaments ou de les prendre avec du retard, une ONG néerlandaise avait lancé le Text to change ( traduire par » des sms pour changer » ) et il servait à des personnes atteintes du VIH de se rappeller les horaires de prise de leurs médicaments. ( géniallissime et simplement humanitaire !!! )
Les SMS arrivaient deux fois par jour et dès qu’elles les reçevaient les personnes savaient qu’elles devaient prendre des retroviraux contre le SIDA.Quelque 400 patients ont été régulièrement textés pour leurs anti-rétroviraux.Les anti-rétroviraux se prennent deux fois par jour. Et pour qu’ils soient réellement efficaces, il faut un taux d’adhésion minimum au traitement d’environ 95%. Le programme d’envoi des sms avait, expliquent les responsables, fait passer ce taux de 75% à plus de 90%.
A l’origine il y a cinq ans, le Text to change organisait des quizz par sms pour sensibiliser la population au problème du sida et les encourager à faire des tests.Des cadeaux étaient parfois à la clé, comme des crédits téléphoniques.C’est grâce à ces bons résultats que 30 autres projets ont vu le jour en Afrique,l’un vise à inciter la population de Tanzanie à pratiquer la circoncision masculine.Rien qu’en Ouganda, l’ONG dit avoir touché jusqu’à un million de personnes.
En Ouganda, les portables ont de multiples utilisations comme le transfert d’argent à des proches ou le paiement de factures d’électricité. Mais les programmes de Text to change dépendent encore largement de l’aide étrangère, notamment américaine, en baisse, ( it’s so sad, unfortunatly )et l’ONG commence à avoir des problèmes de financement: les sms d’alerte pour la prise d’anti-rétroviraux ont même pour l’instant été suspendus, Washington n’ayant pas reconduit son financement.
Mais si la technologie mobile peut s’avérer utile en Ouganda pour lutter contre la propagation du sida, elle ne doit pas masquer les défaillances des politiques du gouvernement.La proportion de la population atteinte du sida est passée à quelque 6%.Mais la tendance générale est de nouveau à la hausse.D’autres pourraient s’inspirer de ce cas et en faire de même à défaut d’utiliser le même procédé mais pour un autre cas : rappeler à une mère la dâte de vaccination de son bébé, ou à une future mère sa prochaine dâte de visite.