L’affaire de la licence d’exploitation de la 4G au Sénégal fait des vagues. Les acteurs du secteur des télécoms sont divisés, après l’arrêt de la phase pilote. En conférence de presse mardi 7 avril 2015, l’Amicale des cadres de la Sonatel (ASCON) a formulé des griefs à l’encontre du gouvernement sénégalais.
L’Amicale accuse le ministre des Postes et des Télécommunications, Yaya Abdoul Kane, d’avoir tenu des « déclarations contraires à la vérité ». Ce dernier avait soutenu que la Sonatel aurait fait des offres de 12 à de 26 milliards pour obtenir la licence 4G, dont la phase pilote a été arrêtée le 31 mars 2015 par l’État. « L’Association des cadres de la Sonatel dénonce les affirmations catégoriques du ministre des télécommunications. En effet, après vérification de la Direction générale, nous sommes en mesure d’apporter les précisions suivantes : Sonatel n’a jamais été consultée par l’État du Sénégal pour faire une offre. Sonatel n’a jamais fait une offre à l’État ou à l’Artp encore moins au ministre des télécommunications », a déclaré Demba Diarra Mbodj, président de l’association des cadres de la Sonatel.
M. Mbodj a aussi fustigé l’arrêt brutal de la phase pilote de la 4G Orange, sans consulter les 3 opérateurs télécoms présents au Sénégal. « A notre grande surprise, l’État a demandé à un cabinet de travailler sur un appel d’offres international et de voir comment consulter au-delà des opérateurs nationaux sur la 4 G, alors que l’État n’a même pas pris la peine de consulter les 3 opérateurs nationaux titulaires de licence et avec qui il a fait un pilote réussi avec des résultats remarquables ».