Le phénomène est certes plus pertinent en occident qu’en Afrique, mais ceux qui ont sous-estimé la capacité du continent noir à s’approprier les innovations qui répondent à ses besoins ne sont plus là pour en parler.
Selon plusieurs études menées en occident, les étudiants sont de plus en plus en danger de se retrouver sans opportunité d’emploi à la fin de leurs études. Celle-ci (The New Work Order), provenant d’Australie, soutient que 60% des étudiants courent après des emplois qui n’existeront plus ou auront fortement changé dans une dizaine d’années seulement, transformés par les technologies. Dans plusieurs pays africains, la sentence sera sans aucun doute la même, si elle n’est pas plus sévère.
Les robots arrivent sont là, et ils veulent vos futurs postes…
Google Translate a, par exemple, rendu « le monde entier » multilingue, alors que Skype permet désormais de traduire, en temps réel, les discussions entre personnes qui parlent différentes langues. D’autres innovations se sont données pour mission de briser la barrière de la langue, et cela n’augure rien de bon pour les étudiants qui bûchent pour un jour occuper des postes de traducteurs.
Les bots rendent certains commerciaux redondants, en automatisant les process de démarches qui les rendaient, jadis, si importants pour les entreprises.
Les caissières ont, dans plusieurs des plus grandes capitales africaines, déjà commencé à céder leur place à des machines froides, mais plus efficaces et moins chères.
Les maçons sont menacés par l’impression 3D, les conducteurs de Taxis par des voitures qui se conduisent toutes seules, les médecins par les nanobots, les pharmaciens par la vente en ligne, les secrétaires par les assistants digitaux, les coursiers par les drones, les journalistes, les comptables et les avocats par des logiciels… Il serait difficile de citer un domaine qui peut légitimement se sentir en sécurité.
Si le secteur agricole, qui reste le plus gros employeur sur le continent, est lui-même menacé par l’avancée des technologies, il est temps que la formation se mette à niveau et propose des solutions à ces problèmes qui pourraient laisser des centaines de milliers de plus, sur la brèche dans les quelques années à venir…
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