C’est ce matin, dans la salle multimédia de l’UCAD II, que s’est déroulée la cérémonie de clôture de la formation de formateurs dans le domaine du développement d’entreprises basées sur les logiciels libres et open source. Après plusieurs réussites en Afrique australe, c’est la première fois que ce genre d’évènement se déroule dans un pays francophone. Cette année, la formation avait pour thème « Entreprendre avec des logiciels libres en Afrique ». Débutant avec un léger retard, elle a rassemblé tous ses acteurs.
Les 30 personnes bénéficiaires de cette formation viennent de huit pays différents : Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Avec tous ces pays représentés, un véritable réseau s’est créé.
C’est Oumar CISSE, directeur du CTIC Dakar qui a ouvert la cérémonie. Il a été suivi par Steffi MEYER, chef de projet, qui a fait une présentation du programme ict@innovation sur un ton un peu hésitant. D’après elle, beaucoup de PME du secteur des TICs en Afrique ne savent pas comment utiliser les logiciels libres dans leurs modèles d’Affaires. Après des formations comme celle-ci, un changement est donc attendu. Elles permettent aussi de démystifier les principaux préjugés, comme par exemple la non-rentabilité des logiciels libres de par leur gratuité.
Après plusieurs minutes de remerciement, chaque pays, par le biais d’un représentant de groupe, a énoncé ses perspectives de formations futures, une fois de retour dans leur pays respectif. Plusieurs points sont récurrents. Tout d’abord, la création de plusieurs formations à l’intention des étudiants et des entreprises. Ensuite, entreprendre une phase de communication en ciblant les entreprises et les sponsors qui œuvrent dans les TICs. Par la suite, certains d’entre eux espèrent créer une communauté intéressée par les logiciels libres. Tous les plans d’action se dérouleront dans un avenir très proche : septembre, octobre ou novembre prochain.
D’après Tidiane Seck, expert en TIC, « le métier le plus noble est la programmation. Un informaticien est un programmeur. Créer, à partir de rien, quelque chose d’utile est digne de respect. » Alex Corenthin, président ISOC, continue en disant que « les formations sont un travail de longue haleine. (…) Il ne s’agit plus de faire des logiciels libres mais de créer de la richesse. » Steffi Meyer a terminé en disant aux participants: « ce n’est pas possible de dupliquer une formation de deux semaines à plein temps mais adoptez le format de vos formations prochaines à vos besoins et à vos possibilités. »
Organisée par la Coopération allemande au Développement (GIZ), en partenariat avec la Fondation Africaine des Logiciels Libres (FOSSFA), la formation est appuyée par CTIC Dakar, 1er incubateur d’entreprises TIC en Afrique de l’Ouest, le Programme sénégalo-allemand d’Appui à la Compétitivité et à la Croissance des PME et à la Performance du secteur de la Micro Finance (PACC-PME/PMF).
La post-formation est la phase la plus importante. Nous espérons donc qu’une fois de retour dans leurs pays respectifs, les participants mettront à l’œuvre efficacement les connaissances acquises durant leurs deux semaines de formation.