(Article original écrit par Steve TOBAK dans Inc.com)
Ce n’est pas parce que vous portez un col roulé noir, une paire de jeans et des baskets que vous êtes automatiquement Steve JOBS. Voilà ce qui fait de vous un entrepreneur.
Un «Capital risqueur» dont le nom m’échappe a une fois dit : « Il y a des entrepreneurs et des Entrepreneurs ! »
Je ne suis pas sûr de ce qu’il pensait exactement, mais je vais vous dire ce que j’en pense. Je dirais que le terme «entrepreneur» a perdu un peu de son sens à force d’être trop utilisé.
Cela ne devrait étonner personne. Nous sommes, après tout, supposés être à l’ère de l’entrepreneuriat. Pratiquement tout le monde a une entreprise, une marque ou même un blog. Tout le monde est CEO de quelque chose. Cependant, très peu de personnes représentent la vraie signification du mot «entrepreneur». Mais alors, que veut-il dire ?
Pour moi, cela veut dire assumer les risques personnels inhérents à la création et à la gestion d’un business.
Et de ces quelques vrais entrepreneurs, très peu arrivent à créer une entreprise qui génère des revenus, qui grandit tout en proposant un produit de qualité. Qu’est ce qui rend ces entrepreneurs uniques ? Qu’est ce qui les différencie du reste du groupe ?
Ils ont une forte personnalité :
Il vous faudra apprendre à réellement connaitre ces personnes, travailler avec elles pendant plusieurs années pour réussir à les comprendre. Une chose est sure : Ils sont chacun unique dans leur genre !
Ils n’essaient pas de l’être, ils le sont naturellement. Ils savent que ce n’est pas en portant un col roulé noir, des jeans et des baskets qu’ils deviendront Steve JOBS.
L’argent ne veut pas dire grand-chose pour eux :
C’est plutôt ironique le fait que l’argent veuille dire si peu pour ceux qui sont de vrais entrepreneurs. Pour eux, l’argent est juste un outil servant à atteindre un objectif. N’étant pas tenté ou distrait par l’appât du gain, le vrai entrepreneur peut se focaliser sur des objectifs qui le passionnent vraiment : Se challenger, construire une entreprise.
Dieu leur a donné une mission :
En réalité ce n’est certainement pas le cas. Mais à les entendre parler, on jurerait qu’ils sont possédés par une sorte de démon qui, au lieu de les mener vers le chaos ou le vandalisme, les inspire à innover et à créer. Un aspect de fanatisme est facilement discernable au zèle qu’ils appliquent dans n’importe quel sujet qui a capturé leur imagination.
Ils ne sont pas conscients des risques qu’ils prennent :
Un peu comme le fait qu’ils ne soient pas à la recherche d’argent, les vrais entrepreneurs ne se rendent pas compte des risques qu’ils prennent dans leur entreprise. Ils ne laisseront rien les stopper en chemin, poursuivant le succès dans n’importe quelles circonstances.
Ce ne sont pas des leaders emblématiques:
Notre société adore créer des héros, qui seront ensuite élevés à des hauteurs vertigineuses. Cependant, dans mon expérience, l’entrepreneur en tant que leader emblématique est un mythe.
Les fondateurs d’entreprises à succès ont généralement des partenaires. Ball Gates avait Paul Allen et Steve Ballmer. Steve Jobs avait Steve Wozniak. Larry Page avait Sergey Brin. Ils sont généralement meilleurs fondateurs et créateurs que gestionnaires de ces entreprises.
Ils ne sont pas nés entrepreneurs :
La plupart des entrepreneurs ayant réussi que j’ai connu ont eu des débuts modestes. Certains ont eu des parents qui avaient leurs propres affaires, mais la plupart non. Ils avaient généralement des mentors ou des personnes qui les ont inspirés à croire en leur instinct et en eux même.
Ils ne sont pas très patients :
Celui qui a dit que la patience est une vertu n’a jamais été « Capital risqueur », ou même travaillé dans le monde des start-ups. Le vrai entrepreneur n’a pas de patience et accorde peu de crédit aux conventions sociales.
En résumé, si vous voulez devenir entrepreneur juste pour le devenir, cela risque de mal se passer. Si, par contre, vous êtes motivés par l’envie d’accomplir quelque chose de cool et d’unique sans penser à porter une ceinture de sécurité, alors je pense que vous êtes sur le bon filon.
Les réalités étant différentes sur le continent africain, êtes-vous d’accord avec Steve Tobak ? Donnez-nous vos avis en commentaire.
