Trois jours à peine après avoir dévoilé un plan de sauvetage passant par le licenciement de 4.500 personnes (soit 40 % de ses effectifs) et l’abandon pur et simple de son activité grand public, l’équipementier canadien a annoncé lundi soir avoir signé une lettre d’intention en vue de se vendre à un consortium emmené par le fonds d’investissement canadien Fairfax Financial, qui détient déjà 10 % de son capital.
Le conglomérat financier de Toronto a accepté de payer 9 $ par action pour la société de téléphonie mobile. Ce n’est pas encore un fait accompli et selon les termes de l’accord, Fairfax qui détient déjà environ 10% des actions ordinaires BlackBerry peut se retirer à tout moment.
Pour rappel, les nouveaux modèles de smartphone, le Z10 et le Q10, dernière tentative du groupe pour relancer ses ventes, n’ont pas eu l’effet escompté. Entre juin et septembre, Blackberry n’a ainsi vendu que 3,7 millions de smartphones, presque deux fois moins qu’en 2012.
Créé dans les années 80, le fonds d’origine canadienne Fairfax est actif dans les métiers de l’assurance et de la réassurance, tout en réalisant des prises de participations dans des sociétés. Pour développer son activité dans l’assurance, il a procédé à de nombreux rachats de sociétés en difficulté. Il gère près de 32 milliards de dollars d’actifs, ce qui en fait un acteur de taille moyenne sur la scène internationale de la gestion.