« ICivil », un système d’enregistrement des naissances par SMS, vient de voir le jour au Burkina Faso. Il aura pour objectif principal de limiter les défaillances de l’état-civil sur le continent, où près de 50 % de la population n’est pas répertoriée.
Lors d’une interview rapportée par Le Point Afrique, Adama Sawadogo, l’auteur de cette solution novatrice explique que les informations de chaque nouveau-né seront transférées par SMS depuis le portable d’un agent de santé. Ces informations seront jumelées à un identifiant unique avant d’être envoyées sur le serveur de l’état-civil.
« Le couple SMS-authentifiant renseigne de manière automatique une fiche de naissance qui sera toute prête à être imprimée et signée par l’autorité compétente », explique le concepteur du système. Désormais, les parents burkinabè n’auront plus à parcourir de grandes distances pour déclarer leur bébé.
Le concept n’a pas laissé le gouvernement indifférent. Nébila Amadou Yaro, ministre en charge du Développement de l’économie numérique et des Postes pense que « Icivil » serait la solution aux difficultés d’identification auxquelles fait face le Burkina Faso, dans un pays où plus de 90 % des naissances en milieu rural ne sont pas inscrites au registre d’état-civil, contre 60 % en ville.