Les grandes questions de l’éducation et de l’alphabétisation au Burkina Faso ont été examinées en profondeur lors d’un point de presse auquel étaient parties prenantes Alain Edouard Traoré, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Koumba Boly Barry, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et Zakaria Tiemtoré, ministre délégué à l’Alphabétisation et à l’Education non formelle.
Entre autres révélations, face au fort taux d’analphabétisme du pays (70% d’analphabètes, en majorité des femmes), les autorités se sont données l’objectif, pour 2015, d’atteindre un taux d’alphabétisation de 60%, en mettant l’accent sur l’éducation préscolaire et postprimaire, mais en développant aussi la déconcentration des ressources financières et en assurant une meilleure gestion des ressources humaines.
De l’avis du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly Barry, l’innovation réside dans l’introduction prochaine des tablettes électroniques dans les salles de classes. Elles vont remplacer, tout simplement, les livres scolaires traditionnels. Une seule tablette remplacera, pour l’élève, les livres d’histoire, de mathématiques, de français, de géographie, d’anglais, etc.
Les élèves, a déclaré le ministre, utiliseront gratuitement leur tablette, grâce à l’appui attendu de la diaspora du Burkina Faso, de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et de l’UNICEF. L’initiative passera d’abord par une étape expérimentale dans quelques écoles, histoire de mieux tester sa faisabilité, en termes notamment de résistance des terminaux et de facilité de lecture, avant d’être élargie.