Les opérateurs de mobile et les fournisseurs d’accès internet en activité au Cameroun verseront à l’Etat en 2016 l’équivalent de 2 pour cent de leur chiffre d’affaires sur les appels téléphoniques et les services internet.
Selon ApaNews, c’est l’une des principales innovations de la loi de Finances 2016, actuellement en seconde lecture au Sénat, après sa récente adoption par les députés à l’Assemblée nationale.
En plus de s’arrimer à une directive de la Cemac qui préconise la taxation des appels téléphoniques, le gouvernement camerounais veut visiblement profiter de l’explosion du marché de la téléphonie mobile dans le pays pour renflouer ses caisses, dans le cadre du processus d’élargissement de son assiette fiscale.
En effet, à travers cette nouvelle taxe, l’Etat ambitionne de générer plus que les 617 milliards de francs CFA d’impôts et taxes payés par les opérateurs du mobile exerçant au Cameroun sur la période 2010-2014.
Cette taxation pourrait d’ailleurs évoluer dans les prochaines années puisque le gouvernement camerounais a décidé en novembre 2015, de la réalisation d’une « étude comparative sur la fiscalité et les prélèvements auxquels sont soumis les opérateurs de certains pays africains ayant le même niveau de développement dans le domaine des communications électroniques, notamment le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Ghana ». En français, ça veut dire que les opérateurs n’ont pas fini de passer à la caisse…