La cybercriminalité fait des ravages en Afrique. Après les chiffres divulgués par les banques kényanes il y quelques jours, nous nous intéressons au cas de la Côte d’Ivoire.
Le rapport de Symantec de l’année dernière classe le pays parmi les six africains les plus exposés aux cyber-attaques. Selon la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), elles auraient causé un préjudice de 3,385 milliards de FCFA en 2012. Personne n’est épargné: particuliers, entreprises,et même l’Etat, tout y passe. Les techniques les plus utilisées, d’après la PLCC, sont l’arnaque aux sentiments, le hameçonnage et les arnaques à l’héritage.
Dans ce pays, les cybercriminels passent souvent par les cybercafés qui sont, pour la plupart, sans agrément. Une opération d’identification de ces cybercafés avait été prévue après celle des abonnés au mobile, mais n’aura finalement pas lieu pour des raisons que nous ignorons. Ce volte-face ne facilitera pas la lutte contre la cybercriminalité et la protection des données à caractère personnel engagée par le gouvernement ivoirien.