Le célèbre cabinet de Conseil, McKinsey, a mené une étude qui a révélé une grande menace pour l’emploi des femmes dans le monde. En effet, à cause du Covid-19, elles ont plus de risque de se retrouver au chômage que les hommes. Cette tendance pose un grand problème à l’économie mondiale qui nécessite la prise de mesures volontaristes par les gouvernements.
Sandra Sancier Sultan, directeur associé senior au bureau parisien de McKinsey a révélé que « le risque de perdre leur emploi est 1,8 fois plus important pour les femmes que pour les hommes ». Un impact jugé disproportionné, qui relève de trois facteurs principaux :
- Les femmes sont surreprésentées dans les secteurs les plus affectés par la crise comme l’hôtellerie, la restauration ou le commerce ;
- Elles ont assumé la plus grande part du travail domestique non rémunéré, ce qui soulève des incertitudes quant à leur retour au travail ;
- Les femmes subissent des biais sexistes car comme l’indique une enquête du World Values Survey, « plus de la moitié des sondés en Asie du Sud, Moyen-Orient et Afrique considèrent que les hommes devaient être prioritaires dans l’accès à l’emploi en cas de pénurie de travail ».
McKinsey a beaucoup insisté sur l’adoption de politiques plus volontaristes, faisant remarqué que les conséquences de cette situation seraient désastreuses. Si aucune mesure n’est prise, le PIB mondial pourrait subir une perte de 1 000 milliards de dollars. Des dispositions comme le congé parental, la garde des enfants et la défiscalisation ont été évoquées.