Avec l’augmentation du nombre d’abonnés sur les réseaux mobiles en Ethiopie, de récents rapports indiquent que les partis d’opposition utilisent les services de téléphonie mobile pour envoyer des SMS à des clients dans le but de les pousser à rejoindre leur programme, ce que la population n’apprécie pas.
« Nous aimerions que ça s’arrête. Je suis pour l’opposition et la démocratie, mais il n’y a pas de place pour cela sur mon téléphone » disait Yussif, un vendeur de téléphone mobile de la capitale Addis-Abeba. Le ministère de la communication a réagi en appelant les télécommunications et les fournisseurs de services mobile pour s’assurer qu’il n’y ait pas trop de SMS envoyés, et s’assurer qu’il n’y ait pas d’interruption de service à travers le pays.
Tout cela s’inscrit dans le sillage de nouvelles inquiétudes sur la censure des services Internet en Ethiopie. Un nouveau rapport, publié par la World Wide Web Foundation’s Web Index, a révélé que dans ce pays, comme dans une grande partie de l’Afrique, l’Internet reste un luxe, avec moins de la moitié de la population connectée quotidiennement. Sur une liste de 61 pays, 30% des pays couverts subissent des restrictions gouvernementales sur l’accès à Internet et ces restrictions pourraient être le défi le plus important pour l’avenir du web.
En dépit de la croissance de son secteur local des télécommunications ces dernières années, la pénétration globale d’Internet en Ethiopie reste faible.