Ils s’appellent The Onion, Le Gorafi, Football France, Nordpresse ou El manchar. Leur mission est simple: remuer vos zygomatiques en produisant des « infaux » et en concoctant des titres aussi cocasses qu’invraisemblables.
Seulement, le continent relativement « e-Létré » que nous sommes n’a pas toujours la maturité de comprendre que sur Internet, il y a parfois quelques mensonges…
Alors que le nombre de ces sites satiriques augmente, de plus en plus d’internautes africains se font prendre au piège, et partagent des informations abracadabrantes à leurs contacts sur les réseaux sociaux.
Il faut souvent attendre plusieurs minutes avant qu’un érudit ne vienne, en sauveur, poster un commentaire de caution, éteignant un feu qui a souvent déjà fait des dégâts.
Des articles satyriques considérés comme de l’actualité par les internautes africainsD’autres se sont fait avoir…
The Onion, le pionnier et le plus « sérieux » de cette famille a, par exemple, été repris par une très sérieuse agence de presse iranienne, alors qu’un article satyrique annonçait qu’une partie du peuple américain était plus favorable à Ahmadinejad qu’à Barack Obama.
Le Gorafi, cousin français de The Onion, a été cité par la fondatrice du Parti chrétien-démocrate, Christine BOUTIN, alors qu’elle évoquait au premier degré la «stratégie provisoire d’avancement à potentialité différée» du gouvernement sur la loi de la famille…
Les exemples de personnalités ridiculisées, dont on attendrait une plus grande sagesse vis-à-vis de l’internet ne manquent pas.
Des retombées potentiellement lourdes
« L’Equipe de Football du Sénégal écrouée pour port illicite de fétiches« … « Miss Togo attaquée dans les rues de Cocodi pour excés de beauté« …
En écrivant ces titres, on se rend bien compte que faire rire n’est pas chose aisée et que le talent de ces « journalistes » mérite d’être salué, mais il est également facile de s’imaginer un de ces titres créer un malaise sur la toile africaine.
Avec la multiplication des initiatives qui ont pour objectif de connecter les populations les plus reculées à la toile, n’est-il pas légitime de s’inquiéter pour le sort des neo-internautes africains qui n’auront pas la capacité de différencier le satirique du factuel?
Faut-il réglementer ces plateformes avant qu’un article mal intentionné ne fasse des victimes plus sérieuses, ou faut-il s’asseoir, acheter du Popcorns et se marrer devant les Noobs qui se feront prendre?
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