Ceci est sûrement le chiffre de la semaine au Kenya, le réel taux de pénétration du mobile dans le pays serait beaucoup plus faible que les 78% dévoilés par le régulateur. Il avoisinerait les 35%.
Cette déclaration vient d’un groupe de pression formé par des acteurs du mobile comme les opérateurs et les vendeurs de terminaux. Après la sortie du rapport de la Commission des communications du Kenya, le groupe a réagi en annonçant que le chiffre fourni par cet organe de l’Etat était faussé par le fait qu’il existe des utilisateurs qui possèdent plusieurs cartes SIM activées alors que le CCK s’est basé sur ce paramètre pour faire son enquête.
« Le téléphone mobile sert maintenant comme PC à plusieurs personnes… Si l’on évalue celles (Les cartes SIM) qui sont utilisées dans les multiples appareils que peut détenir quelqu’un, le réel taux de pénétration du mobile est entre 31% et 35%« nous dit le vice-président de Nokia pour les relations d’entreprises en Inde, le Moyen-Orient et l’Afrique, Jussi Hinkkanen, par ailleurs un des leaders de ce comité.
En réalité le problème se situe ailleurs. Avec ce taux de pénétration, l’Etat kenyan voudrait ajouter une TVA de 16% sur les appareils de téléphonie mobile, ce que chercherait à éviter le groupe de Hinkkanen.
Selon Tony Omwansa de l’Université de Nairobi, cette taxe va influer directement sur le coût des terminaux ayant ainsi un impact sur les personnes à faible revenu et sur l’utilisation des services mobiles comme Mpesa. Il ajoute que les développeurs qui entreprennent dans le domaine subiraient gravement le coup.