La cybercriminalité devient préoccupante en Afrique. Un rapport, publié mercredi 28 octobre 2015, soutient que le Kenya a perdu 135 millions d’euros à cause de ce fléau.
Le Kenya, l’un des pays les plus connectés d’Afrique, avec 64 % de la population qui a accès à internet – soit 26.1 millions de personnes -, paie un lourd tribut face à la cybercriminalité. En effet, un rapport publié par Serianu – une entreprise spécialisée dans la cybersécurité -, en collaboration avec le Centre universitaire international des Etats-Unis en Afrique (USIU-Africa) et PKF Consulting, montre que le pays est vulnérable face aux hackers.
L’étude indique ainsi que « 5.000 routeurs Internet et caméras de vidéosurveillance appartenant à des sociétés sont accessibles sur Internet ce qui les exposent à des piratages informatiques en raison des défauts de réglage par les usines ». Le secteur public est le plus affecté avec des pertes estimées à 44 millions d’euros. Le secteur privé n’est pas épargné et 70 % des particuliers ne sont pas protégés de la menace cybercriminelle, note le rapport.
Pour William Makatiani, le patron de Serianu : « La quasi-totalité des systèmes Internet de l’espace numérique kényans sont vulnérables face aux attaques informatiques, exposant davantage encore d’entreprises et d’individus aux risques d’intrusions malveillantes et de cybercriminels ».
Voir aussi : Cybercriminalité : L’Afrique prend la mesure du danger