Dans son rapport « World Development Report 2016: Digital Dividends » publié ce mercredi 13 janvier 2016, la Banque Mondiale a annoncé que si le numérique avançait à grands pas en Afrique, les bénéfices de cette croissance se faisaient toujours attendre.
Alors que certaines technologies gagnent du terrain, comme le montre le taux de pénétration du mobile à travers le continent (plus de 80 % de la population équipée au Maghreb, entre 40 % et 80 % dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne), d’autres piétinent sévèrement, comme l’Internet haut débit fixe qui reste très mal distribué sur le continent.
Selon le même document, le taux de pénétration d’internet en Afrique subsaharienne serait, quant à lui, passé de 1,22 % en 2006 à 10,84 % en 2014.
La Banque mondiale a également noté avec regret que 4 milliards d’individus restaient écartés de la toile et a soutenu que: »Les technologies numériques peuvent transformer nos économies, nos sociétés et nos institutions publiques, mais ces changements ne sont ni acquis ni automatiques. (…) 60% de la population mondiale reste exclue d’une économie numérique en constante expansion. (…) Ce sont les personnes riches, compétentes et influentes à travers le monde qui bénéficient d’une expansion rapide du numérique ».
Selon la Banque Mondiale, pour arriver à renverser la vapeur, il faudrait rendre l’accès à l’Internet universel, et renforcer par la même occasion les réglementations en vigueur pour garantir une concurrence loyale entre les entreprises.