Le gouvernement camerounais est convaincu que les mauvais comportements sur les réseaux sociaux ont augmenté depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19. Lors d’une récente conférence de presse à Yaoundé, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a exprimé le souci causé au gouvernement par toutes les violations des règles de base nécessaires pour une vie sociale saine et tolérante.
Il a particulièrement pointé du doigt les fake news, les attaques personnelles, les atteintes à la vie privée, le non-respect du secret de la correspondance, et la mise en danger de la vie d’autrui. Cette situation a nécessité la mobilisation d’efforts conséquents qui ont produit un certain nombre de résultats.
L’Agence national des technologies de l’information et de la communication (ANTIC), l’organisation étatique en charge la promotion de l’usage des TIC et de la sécurité du cyberespace du pays a détecté et reporté 3 211 faux comptes, parmi lesquels 2 219 ont été fermés. L’ANTIC a mis sur pied un numéro vert pour permettre au grand public de rapporter les cas suspects de cybercriminalité.
Elle a mené et résolu plus de 2500 enquêtes dans ce domaine, grâce à des techniques et outils de criminalistique numérique, qui permettent de rassembler des preuves numériques permettant l’identification des auteurs de communications ou de publications électroniques.