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L’Afrique: nouvel eldorado des télécoms

AITN par AITN
2 octobre 2012
rubrique News
Temps de lecture : 7 mins read
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L’Afrique, qui compte aujourd’hui un milliard d’habitants, est le continent qui a connu ces 10 dernières années une explosion du marché des télécoms. Elle demeure le continent où tout reste à faire en matière d’accès au haut débit. Où en est ce continent en matière de téléphonie? Quelles sont les options choisies pour le haut débit? Qui sont les principaux acteurs? Quels sont les effets de cette révolution sur ce continent? Voici un point de la situation.

Aperçu du secteur de la téléphonie mobile.

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Avec l’explosion de la téléphonie mobile, le continent africain a en partie rattrapé son retard par rapport aux pays développés. Le taux de couverture GSM qui était de 10 % en 1996 est passé à 80 % en 2010. L’Afrique est passée de 51,8 millions de souscripteurs en 2003 à 246 millions en 2008 (Source IFRI). Le taux de pénétration moyen pour le continent est de 33% (91% pour la France), toutefois, ce chiffre ne reflète qu’une partie de la réalité car le niveau de développement est très inégal entre les pays. L’Afrique du Sud a un taux de pénétration supérieur à 90 % alors que celui du Gabon ou de l’Éthiopie est inférieur à 5 %. Ces inégalités s’expliquent en partie par le niveau de revenu par habitant, la croissance du PIB ou bien le taux d’urbanisation.

Il reste encore beaucoup de marchés à développer mais tout va très vite, en particulier pour la téléphonie mobile qui apparaît comme la technologie la mieux adaptée aux contraintes inhérentes à ce continent. Le coût des infrastructures est moins important que celui des réseaux filaires et la technologie qui est très facile à déployer, entraîne des délais d’installation très courts. De plus, les offres de paiement avec carte prépayée sont très bien adaptées aux contraintes de ressources des ménages africains.

Un autre facteur qui a accéléré le développement de la téléphonie mobile est la politique d’ouverture du marché de la concurrence mise en place par les gouvernements locaux. En outre, une réduction des taxes aurait permis à 43 millions de personnes supplémentaires d’accéder à la téléphonie mobile.

Les télécoms, un moteur pour la croissance de ce continent.

Le développement des télécoms dynamise les économies locales. En effet, les recettes des télécoms représentent 5% du PIB des Etats africains, ce qui représente une des sources de revenus fiscaux les plus importantes (11% au Tchad, 10% au Congo, 9% au Cameroun). Selon une étude de la Banque mondiale, 10 % de croissance de pénétration mobile engendre une croissance de 1,2 % du PIB d’un pays d’Afrique subsaharienne. Selon Frontier Economics en 2007, le secteur des télécoms a fait travailler 3,5 millions de personnes sur le continent.

Les échanges commerciaux ont aussi vécu une révolution avec le développement du micro-paiement et les transferts d’argent virtuel. Par exemple, au Kenya, 38% des habitants ont accès à une banque mais 86 % utilisent les services de transferts d’argent. Le développement des télécoms a des répercussions à tous les niveaux. Au niveau social, il peut être une source d’émancipation pour les femmes, qui peuvent créer leur propre commerce. Au niveau éducatif, les télécoms ont favorisé l’enseignement à distance qui permet de combler les besoins en enseignants et de lutter contre un des taux d’alphabétisation les plus faibles de la planète (23% au Mali). On peut citer comme réalisation concrète l’UVA, l’Université Virtuelle Africaine qui, depuis 1997, a formé près de 9000 scientifiques, ingénieurs et techniciens.

Un marché qui aiguise les appétits

Avec l’abandon progressif des monopoles d’Etat et la privatisation du secteur, les opérateurs privés se livrent une guerre sans merci pour ce marché, au risque de créer une bulle financière. Le nombre d’opérateurs est de 2,7 par pays.

Il existe 4 grands types de groupes:

Les opérateurs européens : Orange, Vodafone, Telefonica, Portugal télécom.
Les opérateurs des pays du Golfe Persique : Etisalat, Zain.
Les opérateurs africains : Orascom, MTN.
Les opérateurs locaux : Mascom (Botswana), Comores Telecom.

Orange est présent dans 13 pays, Vodafone dans 5, MOOV dans 9 et Tigo dans 7.
La répartition est très hétérogène. Les investisseurs européens sont très présents en Afrique du Nord. L’Afrique australe est la zone d’influence de l’Afrique du Sud et d’investissements internationaux grâce à la coupe du monde de football 2010. Quant à l’Afrique subsaharienne, les inégalités de développement sont très grandes en raison de la présence de monopoles d’Etat, d’investissements transnationaux et panafricains.

Les moyens de financement varient beaucoup et peuvent laisser place à des pratiques douteuses. Les pays peuvent faire appel à l’autofinancement (opérateurs historiques), à l’aide de la Banque mondiale, mais aussi au financement par les vendeurs eux-mêmes. Cette forme de dumping est essentiellement la stratégie utilisée par des entreprises chinoises qui n’hésitent pas à prêter de l’argent aux Etats désireux de s’équiper en télécoms. En échange ces Etats s’engagent à acheter du matériel chinois.

Face au potentiel qu’offre la croissance des marchés des télécoms, les opérateurs et les équipementiers utilisent une autre stratégie; la surenchère et la surestimation des marchés. Une bulle sur le marché des télécoms est en train de se former, ainsi, les opérateurs ont contracté 14,7 milliards de dollars de dettes durant les 4 premiers mois de 2007 afin de financer leurs projets d’extension et d’expansion.

Si le développement de la téléphonie mobile a été un véritable catalyseur de progrès, et qu’il conserve encore un énorme potentiel, il n’en est pas de même pour le développement d’Internet. L’Afrique subsaharienne est la région la plus en retard, ce qui annonce de belles années pour le développement de ce marché.

La réduction de la fracture numérique est un véritable défi pour l’Afrique

Bien que l’Afrique soit peuplée de 14,8% de la population mondiale, elle ne représente que 4,8% des utilisateurs d’Internet (source: U.S. Census Bureau). En 2008, 5,5% des Africains avaient accès à Internet, mais ces chiffres sont à nuancer, car si l’on retire les pays d’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud, ce chiffre serait bien plus faible.

En regardant ces données, on comprend qu’il y a beaucoup à faire sur ce continent, et que le défi est colossal. Ce retard s’explique par de nombreuses raisons; les infrastructures sont quasi inexistantes ou trop anciennes, le câble n’existe pas en Afrique, l’ADSL n’est utilisable que sur les réseaux existants de certains pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, Togo, Benin), quant à la fibre optique, elle est faiblement développée mais constituera le principal investissement des opérateurs traditionnels. Autre obstacle, les monopoles détenus par les opérateurs historiques de téléphonie fixe sont souvent entre les mains des clans au pouvoir.

Le prix de la connexion est le véritable frein au développement d’Internet en Afrique. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, on trouve sur ce continent le coût d’abonnement le plus élevé au monde, 5 à 10 fois plus important que dans les pays développés. Ces tarifs élevés sont en partie dus au fait que la connectivité est assurée par des stations terrestres de télécommunications par satellite, qui sont très coûteuses.

La fibre optique et le WiMAX, deux solutions pour ce continent

Le continent africain qui était jusqu’à présent délaissé, manquait cruellement d’infrastructures fixes. Il est enfin relié au reste du monde. Évènement historique pour le continent, le 23 juillet 2009, le premier câble sous-marin de fibres optiques reliant l’Afrique de l’Est à l’Europe et l’Asie via la mer Rouge et la Méditerranée a été inauguré dans les ports de Mombasa (Kenya) et Dar es-salaam (Tanzanie). Baptisé Seacom, l’ouvrage qui a couté 470 millions d’euros et qui mesure 17 000 kilomètres, devrait faire chuter les prix de 90% et décupler le débit.
Jusqu’à présent seule l’Afrique de l’Ouest était reliée à l’Europe par un seul câble, SAT3/WASC (South Atlantic 3/West African SubmarineCable), câble de communication sous-marin de 1430 km reliant le Portugal à l’Afrique en passant par l’Espagne et 9 pays africains: Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, Bénin, Nigeria, Cameroun, Gabon, Angola.

L’année 2010 verra la mise en place de quatre autres câbles : deux en Afrique de l’Ouest, GLO-1 et MaIN OnE, et deux à l’Est TEAMs et EASSY, deux autres sont prévus pour 2012. La coupe du monde en Afrique du Sud a été un formidable accélérateur pour tous ces projets. Cependant, les premiers bénéficiaires de ces installations seront les pays possédant un littoral.

Le haut débit sans fil, la meilleure solution pour démocratiser Internet. 

La fibre optique et le WiMAX seront les deux technologies les plus développées. Le WiMAX sera un des principaux vecteurs du net. La plupart des opérateurs de télécoms étudient la possibilité de fabriquer et de commercialiser des terminaux de type iPhone simplifié. Le WiMAX, qui utilise les ondes hertziennes et offre des débits supérieurs au Wi-Fi, est certainement la meilleure alternative pour connecter au haut débit des territoires enclavés. Une expérience réussie est celle du Burkina Faso qui a relié tous les bâtiments publics de sa capitale Ouagadougou. Avec ce choix, l’Afrique saute deux étapes : l’étape de l’infrastructure fixe pour l’électricité et l’étape du service filaire pour le téléphone fixe.

Indéniablement, l’avenir du haut débit en Afrique passe par la mixité des technologies. L’inconnu demeure la demande. Pour Eric Bernard, auteur d’une thèse sur l’Internet en Afrique de l’Ouest: «Il sera difficile de trouver assez de clients solvables, équipés de PC.»

Si le développement de la téléphonie mobile a été fulgurante car elle propose des solutions adaptées à la demande, le développement du haut débit à de belles années en perspective mais se heurtera à plus d’obstacles.

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