Bien que la majorité des commerces en Afrique ait du mal à se familiariser avec le potentiel des médias sociaux comme un outil de travail efficace, un groupe rebelle congolais – le M23 – ouvre la voie, en utilisant Facebook pour mener son combat. Il s’avere que même des groupes rebelles congolais utilisent le média social comme une installation en réseau.
Alors que le reproche est fait aux plus grandes entreprises Sudafricaines – troisième pays en africain le plus prolifique sur Facebook – leur manque de proactivité face à l’engouement des populations pour médias sociaux, et qu’une étude récente menée par le World Wide Worx a montré que seulement 51 pour cent des entreprises commerciales Sudafricaines utilisent Facebook comme un outil de communication et de réseautage, des groupes rebelles de la RDC ont clairement compris le potentiel des médias sociaux.

Le M23 – abréviation de Mouvement du 23 Mars – a l’air de s’y connaitre en communication et a clairement compri la pertinence de l’utilisation des médias sociaux pour communiquer avec sa base de supporters. La page Facebook compte actuellement 1.600 « likes » et est régulièrement mise à jour avec des nouvelles, des photos et même des biographies des chefs rebelles. Dans l’ensemble, il semble y avoir un groupe actif et organisé d’animateurs sociaux qui en font «bon» usage.
Le groupe M23 a commencé sa rébellion contre l’armée nationale en Avril de cette année. Le groupe avait été accepté comme une branche de l’armée nationale, selon les termes de l’accord du 23 Mars de la paix 2009. Cependant suite à un différend, plus tôt cette année, sur les salaires et les conditions de vie, ils se sont insurgés. À ce jour M23 a déplacé plus d’un demi-million de personnes, et est accusé d’avoir participé à des meurtres, viols et pillages sur le territoire congolais, provoquant une crise humanitaire de plus et attirant une attention croissante de la communauté inernationale. Le groupe composé principalement de Tutsis opère principalement de la région du Nord-Kivu à l’Est de la RDC – et, naturellement, à partir de Facebook.
La page Facebook serait légitime, selon Laura Seay professeur à Morehouse College qui affirme au Washington Post que non seulement les images qui apparaissent sur le site du groupe représentent de véritables scènes de la RDC au moment de conflits, mais aussi que: «Le langage et la rhétorique sur le site sont semblable à ceux des communiqués de presse de M23. »
Via Facebook, le groupe M23 étend son réseau et est à la recherche de partisans à travers le monde. Après avoir contacté le groupe, Seay a été mise en contact avec son représentant local. «Ils semblent avoir développé un réseau mondial de représentants, j’ai été invité à rencontrer leur homme à Dallas. » inique t’elle.
Bien que les activités du groupe rebelle ne soient en aucun cas un sujet de plaisanterie, il est assez ironique de constater qu’un groupe de rebelles dans un pays avec seulement 3,9 pour cent pénétration Internet (à la fin de 2011) a réussi à saisir exceptionnellement bien le potentiel infini des médias sociaux en termes d’auto-promotion et de mise en réseau, tandis que les plus grandes entreprises en Afrique du Sud – la plus grande économie de l’Afrique – sont à la traîne et n’arrivent pas à creuser leur trou sur Facebook