Dans un entretien accordé au Monde Afrique, Jean Philbert Nsengimana, le ministre Rwandais des TIC, explique que son pays s’est tourné vers le futur en misant sur les Technologies de l’information et de la communication. Et veut accueillir les startups africaines les pus innovantes.
Jean Philbert Nsengimana a soutenu que le Rwanda a fait le choix, juste après le génocide, de se tourner vers les TIC pour s’ouvrir au monde et partir sur de nouvelles bases. « Juste après le génocide, les autorités ont fait le choix de se concentrer sur les technologies de l’information et de la communication qui furent jugées comme indispensables pour accélérer la reconstruction de la nation, mais aussi pour avoir une voix qui porte dans la mondialisation », a dit le ministre.
Ce dernier a aussi expliqué que le Rwanda ne pouvait faire autrement, puisque c’est un pays enclavé, qui, par nécessité, devait se tourner vers l’innovation afin de créer de la richesse. « Je dirai que l’innovation est une partie intégrante de notre histoire récente. Par ailleurs, lorsque votre pays est petit par sa taille et par son marché, vous devez innover constamment pour attirer les investisseurs étrangers », souligne-t-il.
Le gouvernement rwandais veut créer un fonds de 100 millions de dollars pour accompagner les startups locales mais aussi africaines. Un projet ambitieux qui serait une première en Afrique. Et qui pourrait faire de ce pays de 11.8 millions d’habitants, le hub de l’innovation et de la technologie sur le continent. « Nous voulons financer et soutenir 100 startups qui pourront être rwandaises mais aussi africaines! N’importe quelle startups venant du monde entier peut potentiellement trouver des financements auprès de ce fonds, à condition bien sûr que cette entreprise vienne s’établir au Rwanda et qu’elle crée de la richesse sur notre territoire. Les premiers investissements débuteront à compter du printemps 2016 », indique Jean Philbert Nsengimana.