Ces quatre pays africains et le Pakistan sont dans le collimateur de la célèbre agence de notation. En raison du Covid-19, ces Etats avaient sollicité et obtenu un moratoire sur le paiement de leur dette envers les pays riches, auprès du G20, des Nations Unies et de la Banque mondiale. La décision de suspension de dette, prise dans un cadre public et supranational, pourrait être également appliquée aux créanciers privés, ce qui inquiète Moddy’s.
Les cinq pays concernés pourraient ainsi voir leur note se dégrader, ce qui les obligera à payer plus cher lors de leurs futurs emprunts. Moody’s s’était clairement exprimé à ce sujet à la suite de l’annonce du moratoire dans une note dans laquelle l’agence a énoncé le bénéfice qu’en tireront les pays à bas revenu mais aussi le risque de défaut de paiement encouru par le secteur privé.
Le département des affaires économiques et sociales des Nations unies a contesté la position de Moody’s. Selon ses analystes, le moratoire « devrait améliorer la soutenabilité de la dette des pays et ne devrait donc pas servir de base à des dégradations de crédit (…) Les pays emprunteurs devraient sortir du programme avec un crédit plus fort que s’ils n’y avaient pas participé. »