Depuis un moment le ciel du secteur des télécoms est plutôt sombre en RD Congo et ce malgré l’arrivée récente de la fibre optique dans le pays. Plusieurs annonces ont été faites ces dernières semaines:
- Les opérateurs Airtel et Tigo refusent de se connecter à la fibre optique en évoquant une mauvaise gestion de l’infrastructure
- Le gouvernement vient de mettre en place une loi pour punir les opérateurs qui ne respecteraient pas leurs tarifs ou leurs engagements
Airtel et Tigo ne se sont pas arrimés à la fibre optique. La compagnie indienne et son concurrent seraient convaincus que la Société Commerciale des Postes et Télécommunications (SCPT), structure chargée d’exploiter l’infrastructure, n’est pas assez compétente pour la gérer.
Un autre point de discorde est le prix. 250 000 dollars US par mois pour un débit de 155 MB est la somme fixée par la SCPT, alors que chez les voisins de la Tanzanie et de la Zambie elle varie entre 15 000 et 25 000 pour la même capacité et sur une distance similaire. Les deux compagnies ont déclaré être prêtes à rejoindre la fibre si la SCPT accepte 40 à 45 mille dollars. Seul hic le concurrent Vodacom a payé les 250 mille sans broncher.
Pendant qu’une partie des opérateurs contestent la gestion de la fibre, les ministres en charge des TIC, et de l’économie viennent de signer un arrêté interministériel portant sur une nouvelle réglementation. Le texte permettrait de veiller sur la traçabilité des opérations de télécommunication et de surveiller les prix proposés par les opérateurs pour plus de transparence. » C’est en quelque sorte une réponse du gouvernement à la guerre des prix qui sévit dans le secteur » annonce le ministre en charge des TIC, Triphon Kin Kiey Mulumba.
Les sanctions prévues par ce texte pourraient aller de de 500 000 à 1 500 000 francs congolais.