Vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse organisée par le Conseil national de la Transition et le ministère de la Communication du Burkina Faso, les responsables des deux entités suscitées ont déclaré que le pays ne pourra pas finaliser son processus de passage à la Télévision numérique terrestre.
A l’instar de plusieurs autres nations de la CDEAO en particulier et d’Afrique en général, le Burkina ne respectera pas l’échéance du 17 Juin 2015 fixée par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Ces conclusions découlent du point de presse du ministre de la Communication, chargé des relations avec le Conseil national de la transition, Fréderic Nikiéma. D’après le ministre Nikiéma, ce retard est principalement causé par l’insuffisance de financements ce qui a entraîné l’installation tardive des équipements adéquats pour la réception des signaux numériques.
« Malgré ce retard il sera toujours possible d’accéder à la télévision et il n’y aura aucune sanction particulière. » a ajouté le ministre.
Selon l’UIT, les pays qui ne respecteront pas la date limite ne recevront aucune protection de la part de l’Union au cas où un autre pays interfère dans son espace de diffusion. Si tous les pays africains s’étaient engagés en 2006 à réaliser cette transition avant 2015, seuls quelques pays auraient déjà complétés le passage à la Télévision numérique terrestre (Tanzanie, Maurice et Rwanda.).
Le Burkina Faso a un taux de couverture télévisuelle analogique de 53%. Le pays n’a pu débloquer que 8 milliards de FCFA sur les 46 milliards de FCFA nécessaires pour la finalisation du projet.