Le marché capital-investissement en Afrique subit actuellement un ralentissement dû aux incertitudes macroéconomiques qui ont des répercussions sur la capacité des investisseurs à se projeter à moyen et long terme. Cette baisse des financements se traduit par des licenciements chez plusieurs startups africaines qui tentent d’améliorer leur rentabilité. Les levées de fonds des startups africaines au premier trimestre 2023 ont totalisé 859,9 millions de dollars, soit une baisse de 42,8 % par rapport à la même période de 2022. C’est ce qui ressort du rapport « The State of Tech in Africa : A Q1 2023 Report » publié par le cabinet TechCabal Insights le 5 mai. La réduction des effectifs a été particulièrement marquée chez la start-up nigériane de commerce électronique Alerzo, qui a licencié 400 employés.
Malgré la baisse du financement, le nombre total des transactions a augmenté, passant de 102 durant la même période en 2022 à 138 sur les trois premiers mois de 2023. En outre, le nombre d’opérations de financement par la dette a augmenté, passant de 6 à 11 par rapport à la période correspondante en 2022. Cependant, le nombre de méga-tours a diminué, passant de 4 à 2, pour des levées de fonds de 400 millions de dollars pour la fintech égyptienne MNT-Halan et de 100 millions de dollars pour la start-up de mobilité sud-africaine Planet42.
Selon le rapport, l’Égypte est le pays d’origine ayant levé le plus de fonds, avec 434,2 millions de dollars, suivi de l’Afrique du Sud (244,7 millions), du Nigeria (61,1 millions) et du Kenya (44,2 millions). Ces quatre pays représentent plus de 91 % du total des levées de fonds des jeunes pousses du continent au premier trimestre 2023.