« Application impressionnante. Enfin l’Afrique a un produit qui pourra concurrencer les applications des autres continents. » C’est ce qu’a déclaré Valère Tchapa, élève ingénieur qui a testé OnDjoss, une application de messagerie qui ambitionne de devenir le WhatsApp africain. Une affirmation à laquelle il est difficile d’agréer, même en le voulant.
Des ambitions aux airs de révolution africaine…
Initiative camerounaise pleine d’ambitions, OnDjoss affirme posséder les moyens de sa politique, lesquels sont matérialisés par trois catégories de fonctionnalités que sont :
- La communication : elle comprend l’envoi de messages texte et audio, les discussions de groupe, le partage de fichier et la possibilité d’effectuer des appels audio et vidéo, le tout dans un cadre sécurisé ;
- Le stockage : il est effectué via le cloud et élimine ainsi toute préoccupation de sauvegarde au niveau de l’utilisateur. Ce dernier peut stocker tout ce qu’il veut, sans limite de poids et bénéficie d’une sauvegarde automatique, synchronisée et sécurisée ;
- La configuration : elle permet de personnaliser les sons et notifications, de définir les paramètres de confidentialité et de sécurité, ainsi que de modifier certains éléments concernant les discussions (taille de police, fond d’écran, téléchargements).
OnDjoss a l’espoir de battre WhatsApp grâce à des groupes pouvant contenir jusqu’à 500 personnes, la qualité de son et l’innovation que constitue la fonctionnalité Dessin, qui constitue une possibilité d’expression remarquable.
…Dans un marché consolidé et difficile à gérer
Le problème de l’application africaine, c’est qu’elle ne possède aucun avantage concurrentiel solide. Dans le cas où elle deviendrait populaire sur le continent, il ne faudra ni longtemps, ni beaucoup à son concurrent américain pour copier toutes les fonctionnalités qui auront fait son succès.
De plus, le label « made in Africa », sur lequel OnDjoss a décidé de se positionner et que WhatsApp ne peut pas copier, doit encore faire ses preuves auprès des consommateurs locaux, comme en témoigne le classement « Brand Africa 100 : Africa’s Best Brands 2020 » dans lequel n’apparaît qu’une seule marque africaine.
Et si, contre toute attente, OnDjoss réussissait à s’imposer, il suffira à Mark Zuckerberg de faire ce qu’il sait faire de mieux : racheter la concurrence.
L’affaire est bien compliquée !
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