Le Bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a récemment lancé son initiative Tombouctou qui vise à stimuler l’entrepreneuriat africain et les écosystèmes de startups pour le développement régional. L’initiative d’un milliard de dollars a été lancée à Lagos, au Nigeria, le 17 août, et sera financée par des capitaux publics et privés sur dix ans. Le PNUD Afrique a noté plus tôt dans un communiqué que l’organisation s’engage avec un réseau d’acteurs privés et publics pour établir huit centres de Tombouctou à Casablanca, au Caire, à Accra, à Nairobi, au Cap, au Laos, à Dakar et à Kigali. Les hubs devraient être opérationnels en 2023.
L’initiative Tombouctou a été annoncée pour la première fois en 2021 avec l’objectif d’étendre ses opérations dans 18 pays d’ici 2024 ainsi que de promouvoir l’innovation parmi les étudiants africains. Dans ce cadre, le PNUD a travaillé sur le lancement d’University Innovation Pods (UniPods) d’ici la fin de 2022 dans des pays à faible revenu tels que le Mali, le Togo, le Bénin, le Malawi, le Lesotho, la Guinée et le Tchad. L’initiative africaine du PNUD coïncide avec un boom de l’écosystème des startups africaines, les startups fintech attirant la plupart des financements régionaux et internationaux.
Malgré le manque de capital et d’éducation de qualité, tout en endurant des marchés fragmentés et des infrastructures faibles, l’écosystème des startups africaines a connu une augmentation du nombre de startups et du volume des transactions qu’elles ont conclues.
Les startups africaines ont notamment levé 2 milliards de dollars au premier semestre 2022, marquant une croissance de 192 % d’une année sur l’autre. Le financement a résulté de 387 transactions, en hausse de 31 % par rapport au premier semestre 2021. Pendant ce temps, le secteur de la fintech a dominé 68 % du financement des startups africaines au premier semestre 2022. Les startups de commerce électronique suivent pour la deuxième année consécutive avec 81 transactions conclues. Les startups du transport et de la logistique arrivent en troisième position devant les startups des technologies de la santé.