La startup e-commerce B2B basée à Lagos, Sabi, a levé 38 millions de dollars lors d’une série B, atteignant une valorisation de 300 millions de dollars. La levée de fonds a été réalisée avec la participation d’investisseurs tels que CommerzVentures, Norrsken22, Fluent Ventures, Proof VC, CRE Venture Capital et Janngo Capital. Sabi fournit une infrastructure de commerce numérique à l’économie informelle de l’Afrique, en connectant les détaillants informels aux fabricants et grossistes via sa plateforme. La start-up a connu une croissance impressionnante, avec plus de 300 000 commerçants et une valeur marchande brute (GMV) annuelle de 1 milliard de dollars selon des sources.
Le modèle opérationnel de Sabi le distingue des autres startups de e-commerce B2B présentes sur le marché. Alors que certaines plateformes possèdent et louent des installations dans leur chaîne de distribution, Sabi adopte un modèle « asset-light ». Elle agit en tant qu’intermédiaire dans la chaîne de vente au détail du e-commerce B2B, en complétant les fabricants, les distributeurs, les grossistes et les détaillants. La startup utilise des agents hors ligne, des centres d’appels, des partenaires marchands et des centres de fournisseurs pour connecter les acteurs de la chaîne de valeur. L’approche de Sabi, qui consiste à se concentrer sur des bases économiques solides et la rentabilité avant de se lancer dans l’expansion, a contribué à sa croissance durable.
Les principales sources de revenus de Sabi comprennent une commission sur les transactions de la place de marché et la réalisation d’une marge de financement sur les transactions liées au crédit. La start-up a facilité plus de 100 millions de dollars de transactions pour le compte de banques de microfinance locales et de prêteurs fintech. Avec des commandes mensuelles atteignant 15 000 et une croissance mensuelle de plus de 20 %, Sabi lance de nouveaux produits et fonctionnalités pour cibler ses agents et les commerçants du dernier kilomètre. La start-up a également prévu de s’étendre à d’autres marchés, notamment la Tanzanie, le Malawi, la République démocratique du Congo et l’Afrique de l’Ouest francophone.