Selon un rapport du « Surfshark’s Internet Shutdown Tracker », cinq pays africains, à savoir le Soudan, le Burkina Faso, la Somalie, la Mauritanie et le Nigeria, ont enfreint la résolution des Nations Unies (ONU) sur les droits de l’homme en ligne. Cette résolution, adoptée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, vise à protéger et promouvoir les droits de l’homme en ligne. Cependant, le rapport de Surfshark révèle que ces pays ont connu un total de 16 interruptions d’internet pendant ou après l’adoption de la résolution, malgré leur soutien public en 2021.
Parmi les cinq pays, le Soudan se distingue comme le contrevenant le plus notable, ayant connu neuf interruptions d’internet depuis l’adoption de la résolution. Les coupures d’internet sont devenues une préoccupation majeure dans le monde d’aujourd’hui, souvent utilisées par les gouvernements autoritaires pour manipuler le public et réprimer la liberté d’expression. La résolution de l’ONU vise à condamner de telles coupures ainsi que d’autres formes de restrictions de la liberté d’expression en ligne. Cependant, le fait que ces cinq pays africains, malgré leur soutien public à la résolution, aient imposé des restrictions sur internet suscite des inquiétudes quant à leur engagement à respecter les droits de l’homme en ligne.
Gabriele Racaityte-Krasauske, porte-parole de Surfshark, souligne l’importance de promouvoir un internet ouvert et accessible et de faire pression sur les pays pour qu’ils respectent leurs engagements en matière de droits de l’homme en ligne. Les coupures d’internet entravent non seulement la liberté d’expression, mais aussi l’accès à l’information et entravent le développement social et économique. Il est crucial que les pays alignent leurs actions sur leurs engagements déclarés et œuvrent en faveur d’un environnement numérique plus inclusif et respectueux des droits.