Au Sénégal, l’accès à internet, en particulier à certains réseaux sociaux, est devenu difficile pour la population depuis la nuit dernière. Cette situation fait suite aux vives manifestations déclenchées par la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme. Plusieurs Sénégalais ont signalé des restrictions d’accès à des plateformes telles que Whatsapp, Twitter, Facebook et YouTube, progressivement mises en place.
L’organisation britannique NetBlocks, spécialisée dans l’observation des restrictions volontaires d’internet dans le monde, a confirmé ces plaintes en signalant que la population sénégalaise était effectivement confrontée à une limitation de l’accès au web. Les données en temps réel ont montré des restrictions chez le principal fournisseur de services mobiles du pays, Orange (Sonatel), ainsi que chez Free (Tigo), un autre opérateur.
NetBlocks a effectué plus de 4 000 mesures à partir de 120 points d’observation à travers le Sénégal pour parvenir à cette conclusion. Antoine Félix Abdoulaye Diome s’est adressé aux parents des victimes, leur ayant présenté les condoléances du gouvernement, avant de faire des mises au point concernant à l’accès à Internet.
‘’Ayant constaté sur les réseaux sociaux, la diffusion de messages haineux et subversifs, l’Etat du Sénégal, en toute souveraineté, a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font des appels à la violence et à la haine. Nous rappelons aux médias, l’importance de respecter le code de la presse qui permet à l’autorité administrative de prévenir ou de faire cesser toute atteinte à la sûreté de l’Etat, à l’intégrité du territoire national ou tous cas d’incitation à la haine’, a-t-il déclaré.’