Plusieurs organisations de défense des droit humains du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont écrit une lettre ouverte à Facebook et Twitter. Elles y dénoncent la censure dont elles seraient victimes de la part des deux plateformes sociales. La lettre a été écrite pour marquer le dixième anniversaire du printemps arabe.
La décennie passée a donné lieu à ce qu’on a appelé les « Facebook revolutions ». Les activistes et les mouvements de protestation pacifique ont lourdement eu recours aux réseaux sociaux pour exposer publiquement des fléaux comme la corruption ou la brutalité policière. Les réseaux ont aussi permis d’organiser des démonstrations populaires de masse. Elles ont permis de renverser des régimes dictatoriaux de longue date.
Ce sont de tels bénéfices que Facebook et Twitter sont accusés de saboter depuis un moment. Dans la lettre ouverte, on peut lire : »Alors que nous célébrons le dixième anniversaire du printemps arabe, nous, les militants soussignés, les journalistes et les organisations de défense des droits de l’homme, nous sommes réunis pour exprimer notre frustration et notre consternation face à la façon dont les politiques de la plateforme et les procédures de modération du contenu conduisent trop souvent au silence et à l’effacement des voix critiques des communautés marginalisées et opprimées à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. »
Parmi les signataires se trouvent des organisations de premier plan comme Global Voices, Access Now, Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), Article 19, 7amleh, Daarb bees website, Tahrir Institute for Middle East Policy (TIMEP), Gulf Centre for Human Rights et bien d’autres.