Le groupe de réflexion African Digital Rights Network (ADRN) a publié un rapport qui dépeint une situation malheureuse en ce qui concerne la surveillance étatique. Les chercheurs de ce think-tank ont déploré le fait que les gouvernements africains utilisent de nouvelles technologies et lois pour accroître la surveillance des personnalités de l’opposition.
Ils ont également appelé à des restrictions sur la vente d’outils de suivi et à des protections plus strictes de la vie privée. Les lois existantes ont largement échoué à arrêter la surveillance de l’État à travers le continent, du suivi des universitaires en Égypte au suivi des journalistes en Afrique du Sud. « Ce rapport est un signal d’alarme pour que tout le monde sur le continent commence à prêter attention à ces problèmes, à prendre position contre eux », a déclaré Ridwan Oloyede, un chercheur indépendant sur la protection de la vie privée au Nigeria qui a contribué au rapport.
Ce récent rapport fait suite à un premier portant sur l’autoritarisme numérique et couvrant l’Égypte, le Kenya, le Nigéria, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Soudan. Tous les deux suggèrent que l’impunité du gouvernement, la faiblesse de la société civile, les lois qui protègent l’espionnage de l’État et le manque de garanties solides en matière de confidentialité sont les principales raisons pour lesquelles la surveillance augmente sur le continent.