Les armées ouest-africaines ont besoin d’une nouvelle stratégie pour lutter contre la menace djihadiste croissante, car les technologies améliorées ont donné le dessus aux militants alors qu’ils cherchent à déstabiliser la région du Sahel. C’est ce qu’a fait savoir ce lundi Mohamed Bazoum, président de la République du Niger.
C’était lors du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité qui a réuni plusieurs chefs d’État et ministres européens pour discuter de la stabilité et de la coopération dans l’Afrique post-pandémique. Des groupes liés à al-Qaïda et à l’État islamique ont étendu leur portée dans le centre du Sahel depuis 2017, organisant des attaques régulières qui ont tué des milliers de personnes et déplacé des millions à travers le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il donne du fil à retordre aux Etats de par leur supériorité technologique.
« Les progrès technologiques permettent désormais aux groupes rebelles d’accéder à un certain nombre d’outils qui étaient autrefois l’apanage des forces de l’État. Les Etats sahéliens doivent adopter une stratégie militaire adaptée aux enjeux de leurs techniques pour rendre la guerre moins déséquilibrée », a déclaré le président nigérien. Il a noté l’utilisation de téléphones satellites, de motos qui les rendent plus mobiles que l’armée et d’armes avancées passées en contrebande depuis Libye.