L’Algérie a restreint l’accès à Internet pour lutter contre la tricherie lors du baccalauréat. Le premier jour des épreuves, le dimanche 11 juin, a été marqué par de fortes perturbations de la connexion Internet fixe et mobile à travers le pays. Les réseaux sociaux, les messageries instantanées et certains sites ont été bloqués afin de prévenir toute fraude pendant l’examen. Cette coupure généralisée de la connexion Internet pendant les jours d’examen et pendant les horaires des épreuves est une mesure récurrente mise en place par les autorités pour maintenir l’intégrité des examens. Elle devrait se poursuivre jusqu’à la fin des épreuves du baccalauréat, prévue le jeudi 15 juin.
Ces coupures d’Internet touchent une grande majorité des internautes en Algérie, soit plus de 49,45 millions d’abonnés à l’internet fixe et mobile, ce qui représente 91,31% des internautes du pays. Cela entraîne des frustrations et des contraintes pour de nombreuses activités quotidiennes qui dépendent de la connectivité en ligne, telles que les services de taxi, de livraison, les restaurants et les boutiques en ligne. La coupure d’Internet pendant cette période d’examen est considérée comme une mesure drastique prise par le gouvernement pour lutter contre la tricherie, après des tentatives infructueuses précédentes, telles que l’utilisation de brouilleurs électroniques dans les centres d’examen pour empêcher l’accès à Internet.
Certains membres de la diaspora algérienne s’interrogent sur l’efficacité de ces mesures et suggèrent des alternatives telles qu’une fouille minutieuse des candidats avant l’accès aux salles d’examen pour détecter tout dispositif de communication sans fil, ainsi que l’utilisation de brouilleurs de secteur. Cependant, le gouvernement a opté pour la coupure d’Internet comme solution principale pour garantir l’intégrité des examens du baccalauréat.