La cinquième brigade de lutte contre les crimes TIC est chargée de mener une enquête sur une affaire concernant l’atteinte à la nature de l’Etat en Tunisie, avec comme principal mis en cause Rached Ghannouchi, président du parti politique Ennahdha. Cette affaire remonte au 16 avril 2023, lorsqu’il a tenu des propos qualifiés d’éloge du coup d’Etat, lors d’une soirée ramadanesque organisée par le Front de salut national à Tunis. Le parquet près du tribunal de première instance de Tunis 1 a donc chargé la 5ème brigade centrale de lutte contre les crimes des technologies de l’information et de la communication d’enquêter sur cette affaire.
Le siège du mouvement Ennahdha a été mis à la disposition de la 5ème brigade pour des besoins de perquisition, et cinq personnes ont été placées en détention préventive, dont le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi. Ces propos ont été considérés comme une atteinte à la nature de l’Etat, ce qui a conduit à l’ouverture de cette enquête, avec des réquisitions techniques nécessaires pour la mener à bien.
Cette affaire a suscité des remous en Tunisie, avec des réactions de diverses organisations politiques, des syndicats, des associations et des personnalités politiques. Les avocats de Rached Ghannouchi ont, quant à eux, qualifié son placement en détention préventive de mesure abusive et disproportionnée, appelant à sa libération immédiate.