La deuxième édition du Casablanca Chess Week (CCW), qui a eu lieu du 30 mars au 2 avril, avait pour thème « A game of Mind » ou « le jeu d’esprit ». L’objectif de cet événement culturel organisé par la Bourse de Casablanca et Casablanca Events & Animation était de faire découvrir aux habitants de Casablanca ce jeu millénaire et de promouvoir sa pratique. Cette année, l’accent a été mis sur l’aspect intellectuel de ce sport, notamment sur son apport dans la compréhension et le développement de l’intelligence artificielle.
Lors de la cérémonie d’ouverture du CCW, Tarik Senhaji, Directeur Général de la Bourse de Casablanca, a souligné que « le jeu d’échecs est un outil de mesure et un benchmark pour l’intelligence artificielle ». Le CCW a vu la participation de maîtres joueurs d’échecs nationaux et internationaux, ainsi que d’officiels de divers secteurs liés à l’écosystème des échecs, tels que le numérique, l’éducation et l’économie.
Le jeu d’échecs a été une source d’inspiration pour le développement de l’intelligence artificielle depuis les années 1950. Les pionniers de la programmation informatique comme Alan Turing et John Von Neumann étaient très intéressés par les échecs et pensaient que si nous pouvions créer un programme informatique capable de jouer au même niveau que l’homme, nous pourrions découvrir quelque chose de vraiment important sur l’intuition et la pensée humaine. La victoire du programme Deep Blue sur le champion du monde d’échecs Garry Kasparov en 1997 a marqué un tournant dans l’histoire de l’affrontement homme-machine autour du jeu d’échecs.
L’intelligence artificielle est aujourd’hui capable de jouer aux échecs à un niveau très élevé, ce qui a poussé les joueurs humains à s’adapter à la supériorité de la machine. Toutefois, cette cohabitation entre humain et IA est une réalité dans le monde des échecs, où les meilleurs joueurs humains se mesurent à des programmes d’échecs très avancés.