L’agence nationale des TIC du Cameroun ( ANTIC) a récemment publié des données révélant la perte de 12 milliards de FCFA dues à la cybercriminalité, soit deux fois plus que l’année 2019. Cette situation porte préjudice à l’économie nationale durement touchée par la pandémie de Covid-19.
La cybercriminalité est l’une des formes de délinquance qui a pris le plus d’ampleur ces dernières années au Cameroun. Grâce aux nouvelles technologies, les malfaiteurs parviennent à passer à l’action en faisant des chantages ou des piratages entre autres. Et malgré la loi sur la cybercriminalité, ces bandits du net parviennent à porter un coup à l’économie nationale.
Le scamming et l’hameçonnage ont provoqué 6 milliards de pertes financières, les violations des systèmes d’informations d’administrations ont emporté 2,5 milliards et le skimming (détournement des informations bancaires au guichet automatique bancaire) a permis aux criminels de dérober 3,7 milliards de francs CFA. En somme, 12,2 milliards de FCFA perdus en une année contre 6 milliards en 2019 observe l’ANTIC.
Le scamming est un terme utilisé pour désigner toute les arnaques notamment sur internet. Les arnaques consistent principalement à obtenir de la victime un virement depuis son compte bancaire. Mais pas que, dans la mesure où les enjeux peuvent aussi inclure la saisie de biens matériels. Il y a plusieurs techniques employées par les scammer, l’une d’elle consiste à créer des offres d’emploi sur des sites de recrutement pour une fausse société. Et pour ce qui est de l’hameçonnage, c’est une technique frauduleuse destinée à leurrer l’internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles (comptes d’accès, mots de passe…) en se faisant passer pour un tiers de confiance.
Au Cameroun, pour lutter contre la cybercriminalité grandissante, le pays a déboursé pas moins de 14 milliards de FCFA entre 2016 et 2017. En dépit des efforts notables, les pertes pécuniaires causées sont encore plus importantes. Des campagnes de sensibilisation sont menées un peu partout dans le pays pour arrêter ce fléau. Les cybercriminelles sont à l’origine de fausses informations, de piratage de sites web, de comptes Facebook des personnalités du pays qui portent parfois atteinte à la sécurité nationale dans un pays enclin à des attaques terroristes.