Rendre Facebook plus responsable du contenu à caractère diffamatoire publié sur sa plateforme. C’est ce qu’a réussi à faire un cabinet d’avocats sud-africain. Une prouesse remarquable face à l’une des entreprises les plus puissantes de la planète. Cette victoire légale sur le géant américain a créé un précédent vital, à la fois localement et dans le reste du monde.
Facebook avait refusé de supprimer la publication d’une femme d’affaire du nom de N. S. Mthimunye. Dans ses commentaires, elle accusait le cabinet Werner Cawood de malhonnêteté, d’absence d’intégrité, de vol et de racisme. Les avocats, vu le rejet de leur requête par le réseau social, ont saisi la justice. Ils ont amené Facebook Inc, Facebook Afrique du Sud et l’auteur des commentaires devant les tribunaux.
La Haute Cour de Middelburg leur a donné raison, sommant la businesswoman de supprimer immédiatement sa publication. Elle a aussi donné la possibilité légale d’obliger Facebook à verser des dommages et intérêts aux plaignants. Un droit que ces derniers ont choisi de ne pas utiliser, préférant insister sur l’importance de leur action pour le Droit en matière de réseaux sociaux.
« L’ère des médias sociaux est révolutionnaire dans le monde, en ce sens que ce que nous publions a le potentiel de modifier la pensée, l’expression et même qui vous voulez être. Il est donc essentiel de garder à l’esprit, avec tout message que vous publiez, de prendre en compte les droits d’autres personnes ou groupes susceptibles d’être affectés par une telle publication », ont-ils communiqué.
Cette affaire pourra être citée dans d’éventuels cas similaires à travers le monde. Facebook et les autres opérateurs de plateformes sociales ont donc tout intérêt à faire plus attention à l’avenir.