Une semaine après avoir imposé l’interdiction pour des raisons de sécurité et de défense, l’Etat du Burkina Faso a annoncé qu’il levait la suspension de l’Internet mobile dans le pays. Cette levée devait prendre effet ce dimanche soir dans un contexte de colère généralisée et de violentes manifestations qui ont troublé l’ordre public.
Les manifestants ont pointé du doigt l’incapacité du gouvernement à arrêter les attaques meurtrières des militants islamistes. Certains ont brûlé des pneus et saccagé un bâtiment gouvernemental dans la capitale samedi à la suite d’un appel de militants et de partis d’opposition en réponse aux attaques de militants liés à al-Qaïda et à l’État islamique qui ont tué plus de 60 membres des forces de sécurité et au moins une douzaine civils depuis le 14 novembre.
La répression policière a été assez violente, les forces de l’ordre ayant utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule. Un enfant et deux journalistes ont été blessés selon le média d’actualités France 24. La levée de la suspension aura possiblement l’effet d’apaiser les tensions.